Nouvelles printanières de Colombie Britannique

Hier, cela faisait déjà 6 mois que nous étions de retour au Canada... Aujourd'hui, cela fait presque 8 mois... Tout ça pour dire que le temps passe très très vite et Alexandre me rappelait il y a peu, à juste titre, qu'écrire sur le blog chaque mois, durant des années, avait été une manière de donner des nouvelles fraîches à de nombreuses personnes. Ainsi, reprendre la plume ce printemps est l'occasion de faire un petit signe à tous ceux qui seraient contents de savoir comment nous allons ! Et nous serons aussi heureux d'avoir des nouvelles en retour, spécialement en ce moment où les relations humaines s'amenuisent dans le monde entier !
 
Lors du dernier article écrit au mois de décembre, l'hiver commençait tout doucement en Colombie Britannique et nous nous installions dans notre chez nous ! Une grande "suite" comme ça se dit ici, au rez de chaussée d'une maison, avec un jardin en arrière et de la place pour stocker ! Quoi de mieux pour vider et alléger notre cher Toyota de son précieux chargement, c'est à dire tout ce qu'il nous reste ! Avec quelques paires de skis, 3 paires de chaussures de ski, le kayak, le matos de montagne etc, il fallait bien un espace de rangement de quelques mètres carrés ! Nous apprécions tout de suite notre nouveau chez nous et nous nous estimons chanceux de nous y sentir si bien. Nous nous disons souvent que c'est même le meilleur appartement que nous avons eu depuis que nous avons décidé de vivre ensemble. Il ne nous reste plus qu'à l'investir et petit à petit les photos choisies de nos calendriers viennent décorer nos murs et des dizaines de magnets avec des photos de notre périple attisent la curiosité de Sacha. Chacun raconte une histoire que nous aimons lui conter et lui se les approprie en choisissant ceux qu'il aime, les regroupant ou les déplaçant du frigo au lave vaisselle ou du lave vaisselle au frigo. 
 
Neige fraîche dans les Duffyes !
Et quand le ciel se dégage, nous profitons du soleil et partons suivre les traces des lièvres !

Nous trouvons notre place dans ce joli coin de Colombie Britannique sans pour autant en profiter autant que nous aimerions. Alexandre va skier plusieurs fois dans les Duffyes non loin de chez nous, nous y retournons en famille mais Sacha n'est pas encore un grand fan de la neige et du froid. Nous savions qu'en arrivant juste avant l'hiver et ayant pas mal de choses à mettre en place pour notre demande de résidence permanente, ce n'était pas cette année qui serait l'idéale pour apprécier au maximum tout ce que nous pouvons trouver autour de chez nous. Moi je travaille à temps plein au spa, la station de ski fait venir beaucoup de monde aussi bien de Vancouver qui est à 2h de là que du Québec et de l'Ontario, de l'autre côté du pays. Malgré la pandémie, les gens au Canada voyagent et viennent se faire plaisir à Whistler. Le tourisme continue à battre son plein et j'ai du travail donc c'est positif pour notre début d'installation. 
 
Barbecue d'hiver au jardin

Pendant ce temps-là, Alexandre passe beaucoup de temps avec Sacha et père et fils profitent de ces temps qu'ils n'avaient pas en France du fait qu'Alex travaillait en déplacement. De temps en temps quand c'est compatible avec mes disponibilités, il va donner quelques coups de pelle pour déneiger Whistler ou s'en va passer la nuit sur un pont à Vancouver où il faut s'assurer que la glace et la neige ne s'accumuleront pas. Il passe plus souvent ses nuits à dormir dans un hamac plutôt que d'être sur sa corde, mais il répond présent à ces astreintes. Alors qu'il avait repris son travail de cordiste par obligation de retour en France, avec le sentiment qu'il ne pouvait faire que ça sans d'autres opportunités de travail, ici il décide de s'engager dans ce job qui soutiendra réellement notre demande de résidence permanente en tant que travailleur qualifié et spécialisé. 

"Pouce en l'air" pour un moment privilégié
Non loin de chez nous, moment paisible à Lilloet Lake

Malheureusement, le travail comme technicien cordiste est surtout sur Vancouver et cela va demander à Alexandre de repartir en déplacement. Nous pesons le pour et le contre mais la balance penche vers Vancouver et vers notre installation permanente au Canada. S'il doit travailler ainsi pendant 1 an ou 2, ce sera fait car rien ne sert de tarder pour nos démarches pour s'établir ici durablement. Déménager plus près de Vancouver ? Finalement l'idée ne nous va pas, nous sommes vraiment trop bien à Pemberton. C'est l'aménagement de l'emploi du temps d'Alexandre qui va travailler 4 jours par semaine qui nous convient le mieux ! C'est donc avec Martin qu'il s'engage, lui que nous avions rencontré en Utah lors d'un festival de highline en 2015 et qui a monté son entreprise de travaux d'accès difficiles ici il y a quelques années. Alex a aussi bien envie de s'impliquer dans sa compagnie et c'est vrai que c'est enfin le moment pour nous de faire des projets à long terme... 
 
Prise de hauteur à Vancouver
On oublierait presque la ville juste en dessous !

Les restrictions liées au Covid 19 amènent quelques changements dans notre quotidien sans pour autant changer grandement notre vie... En Colombie Britannique, il était encore possible il y a peu d'aller manger au restaurant, de boire une bière dans un bar après une journée de ski dans la station de Whistler-Blackcomb. Mais la fermeture prématurée de la station et celle des salles des restaurants fin mars a grandement fait baisser l'activité touristique de Whistler où je travaille. Je me retrouve avec deux ou trois heures de massage par semaine pour quelques locaux qui n'ont pas besoin de motif essentiel pour se rendre quand même au spa. Comme des milliers de personnes à Whistler, je me retrouve en standby les jours de semaine où le spa a préféré fermer sans savoir si les jours seront meilleurs d'ici l'été... Un mal pour un bien puisque nous suivons Alexandre à Vancouver la semaine pour 4 jours. Je suis sensée travailler les week-ends mais avec l'activité casi nulle au spa, mon emploi du temps reste une grande page blanche. J'ai aussi la chance de bénéficier d'un revenu de remplacement ce qui rend la situation beaucoup plus paisible. Nous sommes de retour à Pemberton pour profiter de notre chez nous pendant 3 jours les fins de semaine. Donc oui, nous sommes dans une bonne situation !
 
Une soirée au coin du feu comme on les aime !

Pendant qu'Alexandre travaille sur des grands bâtiments de Vancouver, Sacha et moi prenons pas mal de temps à faire du jardin, à Pemberton d'abord avec en particulier 27 pieds de tomates en devenir qui se plaignent un peu de notre absence pendant 4 jours, et à Vancouver dans le jardin de chez Martin où tout est à construire et à planter dans un espace assez ombragé. J'apprends, ce n'est que la deuxième année que nous faisons un potager. Les graines que nous avons rapporté de notre jardin en Ariège ont peut-être besoin de s'acclimater bien que nous nous posons encore la question de savoir si ici aussi, il faut faire attention aux saints de glace ! Même si les journées sont chaudes et ensoleillées, les nuits restent fraiches mine de rien. Nous verrons bien ce que ça donnera en espérant que nos nouveaux propriétaires qui arrivent mi-mai nous laissent profiter de l'espace orienté plein sud juste devant chez nous comme cela avait été discuté avec les anciens... Et nous verrons bien aussi si notre installation dans cette maison reste pérenne avec la signature d'un nouveau bail à long terme... Nous ressentons vraiment le besoin de rester dans le rez de chaussée de cette maison que nous avons complètement investi et auquel, en quelques mois nous nous sommes attachés. En tant que "bons locataires", nous n'aurions rien à craindre, mais ne sait-on jamais ! 
 
Le printemps aux allures d'été qui s'installe à Pemberton
Un parfait terrain de jeu au bord de la Lilloet River

Il y a peu, je taillais arbustes et arbres dans le jardin tout en remettant en état les murets et massifs. Alex réorganisait l'espace de rangement, se construisant un établi solide pour les opérations mécaniques ou autres à venir. Tandis que Sacha quant à lui était en plein travaux de construction à grands coups de pelle mécanique et de chargements de terre au milieu du jardin... Pépère a largement sa place devant la maison et petit à petit, il reprend du poil de la bête maintenant que nous ne sommes plus constamment sur la route. Après son opération du moteur à cœur ouvert à Chénelette chez Maxime, il a eu quelques petits coups de mou depuis notre arrivée au Canada. Il a fallu changer les batteries de démarrage en novembre, puis le démarreur a lâché en décembre... Alexandre aimerait ouvrir le moteur de nouveau pour changer les pistons et refaire la segmentation dans l'été mais le plus urgent était la "reconstruction" du turbo de 400 000 kilomètres que nous avions échangé avec Maxime lorsque nous sommes arrivés chez lui en panne. Il avait gardé ainsi notre ancien turbo pour le remettre lui aussi à neuf de son côté. Son vieux turbo nous a permis d'arriver jusqu'au Canada, de le traverser puis de passer l'hiver ici sans trop de puissance, mais il commençait à perdre un peu trop d'huile et de liquide de refroidissement pour continuer sans réfection. C'est maintenant chose faite ! 
 
Nous avons enfin pu mettre notre Toyota un peu au repos avec l'acquisition de notre nouvelle vieille voiture. Je ne peux pas m'empêcher de préciser qu'en 30 minutes, elle était achetée à un particulier, immatriculée (nous quittons l'agence d'enregistrement des véhicules, qui se charge aussi de l'assurance, avec les plaques sous le bras à installer dans la foulée) et assurée... Simple... Efficace... Avec Pépère avec une nouvelle toile de tente James Baroud tout juste installée, équipé de son nouveau turbo, il nous tarde d'aller passer une nuit aux étoiles très bientôt dans les beaux espaces de Colombie Britannique. En plus, des aurores boréales sont annoncées dans les prochains jours ! 
 
A très bientôt !
 
Les Galopères.

Parce que le plus important, c'est le temps que nous partageons ensemble...